Démultiplication de l’atelier continental sur les stratégies d’extension de la protection sociale avec l’implication des mouvements sociaux et de la société civile en AFRIQUE: Le réseau INSP!R en task force

le Réseau International du Droit à la protection sociale du Sénégal (INSP!R-Sénégal) en collaboration avec INSP!R-Afrique de l’Ouest, organise à Dakar un atelier national de démultiplication de l’atelier de Cotonou les 28 ,29 et 30 Décembre 2021.Cet atelier a pour objectif d’organiser un apprentissage commun (formation et échange) entre INSP!R-Sénégal, les cadres techniques gouvernementaux en charge de la protection sociale, les mouvements sociaux, ainsi que certains cadres des institutions régionales, continentales et internationales (BIT,UNICEF) , de partager (et/ou s’approprier) le contenu de l’atelier de Cotonou en lien avec les visions et politiques de protection sociale des mouvements sociaux africains et celles des organisations continentales africaines (UA,CEDEAO,UEMOA) et la déclaration de Cotonou et d’élaborer une stratégie pour la mise en œuvre de la feuille de route, au niveau national. L’UNAMUSC a pris part aux activités.

La protection sociale est un droit humain reconnu par plusieurs instruments et textes juridiques internationaux, notamment la Déclaration Universelle des droits de l’Homme, le Pacte International sur les Droits Economiques, Sociaux et Culturels, la Charte de l’Union Africaine, l’agenda 2030 des Nations Unies, l’agenda 2063 de l’Union Africaine ainsi que plusieurs conventions et recommandations de l’OIT, en particulier la C102 sur les normes minimales de sécurité sociale et la R202 sur les socles de protection sociale.
Néanmoins, selon l’OIT, plus de 73% de la population mondiale n’a pas accès à la protection sociale. Dans certains pays africains les populations qui ne jouissent pas de leurs droits à la protection sociale avoisineraient même 90%.

D’une manière spécifique, il faudra souligner que les objectifs de développement durable 1, 3, 8 et 10 font référence particulièrement à la protection sociale, aux services sociaux et soins de santé universels, au travail décent (dont un des 4 piliers est la protection sociale).
C’est dans ce contexte que WSM, la CSC-ACV, l’ANMC-LCM et la CSI-Afrique collaborent avec les mouvements sociaux africains sur la thématique de la protection sociale, depuis plus d’une vingtaine d’années. Leurs initiatives visent à élargir l’accès à la protection sociale aux groupes vulnérables ou marginalisés, notamment les travailleurs de l’économie informelle, les travailleurs des secteurs précarisés (tels que l’enseignement privé, les mines, le bâtiment, le travail domestique, les zones franches), ou des groupes cibles spécifiques, notamment les jeunes et les femmes. Ces mouvements sociaux comprennent entre autres, les organisations syndicales, les organisations mutualistes, les acteurs de l’économie sociale et solidaire et d’autres mouvements socio-éducatifs de jeunes et de femmes.

Dans leurs approches définis conjointement, les mouvements sociaux africains avec leurs partenaires belges axent leurs actions sur des approches basées sur les droits, multi-dimensionnelle (préventive, promotrice, protectrice et transformative), multi-acteurs (avec un rôle clé des mouvements sociaux aux cotés de l’Etat et du secteur privé).
Dans la dynamique d’amener les gouvernants à mettre en priorité la question de la protection sociale pour tous, le Réseau International du Droit à la Protection Sociale de l’Afrique de l’Ouest (INSP!R-Afrique de l’Ouest) a organisé à Cotonou et en vidéoconférence avec les autres pays membres du Réseau, avec ses partenaires belges cités ci-dessus, un atelier continental d’apprentissage commun, couplé de quelques actions de plaidoyer envers les décideurs du 21 au 24 juin 2021, dont l’objectif est de développer une feuille de route commune pour permettre de tirer profit de l’augmentation de l’investissement des Etats, pour l’extension de la protection sociale.

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